samedi 29 septembre 2012

Les gens d'en face

Bien sur, quand on a emménagé ici, on s’est posé des questions sur ce vis à vis. Mais bon, on en avait déjà un avant. C’est vrai qu'ici, c’est plus près, c'est vrai que la plupart de nos voisins n'ont pas de rideaux...

C'est comme de vivre face à une maison de poupée, vous savez, celles où on peux accéder directement aux pièces par derrière. Genre maison playmobil.


Il y a le vieux du rez de chaussée. Son appartement a des fenêtres grillagées. Je sais pas si il est fou, mais c’est l'impression qu'il donne quand on le voit fumer par la fenêtre de sa cage.

Juste au dessus de chez lui, c'est des jeunes, des étudiants sans doutes. Depuis qu'ils ont passé cette soirée à tirer au pistolet à billes sur les voitures garées dans la rue en gueulant "à poiiiiiiiil", je les hais.

Au dessus, il y avait un couple d'une quarantaine d'année, ils ont déménagé il y a 6 mois. J'étais bien contente. Lui il rentrait souvent bourré le soir et il gueulait sur sa femme "tu m'emmerdes, tu m'emmerdes" qu'il lui disait. Ça me faisait de la peine, et puis c'était bruyant. J'aime pas quand la violence verbale des autres s'insinue chez nous.

A coté, y a une famille d'asiatiques. Eux, ils font à manger. Tout le temps. On entend leur mixeur, parfois pendant des heures. Ou bien on entend le bruit du couteau quand ils émincent. En été, ils se baladent en slip pour échapper à la chaleur. Des fois on les entend parler dans cette langue qu'on ne comprend as. J'aime bien ça, je trouve qu'ils ont l'air sympas.

En dessous, il y a des gens qu'on entend jamais. Je crois que c’est un couple. Ils doivent avoir la trentaine, comme nous. Ils ont un chat. La seule chose qu'on voit à travers leur fenêtre, c’est la caisse à litière du chat. Il me fait un peu de peine ce chat, tout seul dans cet appartement toute la journée.

Tout en haut, l'appartement juste en face du notre, vivait un couple. Ils ont déménagé hier. Souvent, ils faisaient des soirées, avec la musique à fond et les fenêtres ouvertes. Pour que j'arrête de les espionner à travers mes rideaux, un soir ils avaient passé le haut d'une lampe hallogène par la fenêtre et l'avais braqué sur mes fenêtres. Je pense qu'ils savent ce que je pense d'eux. Ils sont la cause de ma consommation de boules Quies. Je me souvient d'une nuit, je me suis levée à 3h du matin, et ils étaient en train de danser en sautant à pieds joints.

Je ne sais pas qui vit en dessous d'eux. Cet appartement a de long rideaux, qui sont toujours tirés.

Et au premier, ils sont en train de faire des cartons. Une camionnette de déménagement vient régulièrement. D'ailleurs, il y en a de plus en plus dans la rue, des camionnettes de déménagement.

Dans 3 semaines, ça sera la notre.

samedi 25 août 2012

Toc toc toc

On laisse son blog et on ne sait plus comment revenir vers lui.

Comme ces amis avec qui on a perdu le contact depuis longtemps.
On sait qu'ils sont là. On les voit.
Il y a encore leur numéro dans notre répertoire. On voit leurs publications sur facebook, des photos de vacances, les "bon anniversaires" de politesse une fois par an, un sms pour la nouvelle année ponctué d'un "ça fait un bail, faudrait qu'on s'appelle".
Mais on ne sait plus comment reprendre le contact.
Les appeler ? Salut, tu deviens quoi depuis tout ce temps ?
Oui, je sais, ça fait longtemps qu'on ne s'est plus parlé, la vie, le boulot, tout ça...
Sinon je vais bien, rien de neuf.

Alors que si, plein de neuf. Forcément, depuis tout ce temps.
Mais comment le dire, comment l'expliquer, par où commencer ?

Et si au fond, on avait perdu le contact parce que, justement, on avait plus rien à se dire ?