dimanche 7 juin 2009

J'ai eu 28 ans

Un nouveau jean, un ordinateur flambant neuf qui va vite, un stage de rêve, un entretien raté au mac do et plein d'autres trucs.

A force de ne plus venir ici, ça sent la poussière et du coup, je ne viens que pour raconter vite fait ce qui s'est passé dans ma vie.

Et puis, je n'écris plus; petit à petit, j'ai perdu ce truc, l'écriture. Bien sur, je n'écrivais pas tous les jours. Pas noir sur blanc.
Mais dans ma tête, si; dans ma tête, chaque instant vécu était répété, reformulé sous forme de phrase, plus ou mois harmonieuse. Je crois que ma biographie est écrite là, dans un coin de ma tête.
Mais j'ai perdu cette habitude de tout consigner dans un coin de ma cervelle.
Et là, les mots s'en vont. petit à petit, sans crier gare, ça disparait pour laisser place à de la feuille blanche, à l'instant présent.
C'est pas plus mal, vivre dans l'instant présent a quelque chose d'assez exotique pour moi.
Mais voilà, parfois, je dois écrire, parce que des fois, on y échappe pas. Et là, ce qui me semblait naturel il y a quelque temps commence à ressembler à du "travail".

La bibliothèque où je fais mon stage organise des ateliers d'écriture. Je le savais déjà, j'avais vu des affiches. Plusieurs fois, j'ai eu envie d'y venir, seulement voilà, les horaires ne m'accordaient pas trop, j'y connaissais personne..etc.
on a toujours de bonnes raisons pour rester au chaud chez soit.

Mais cette semaine, quand la directrice m'a proposé de venir, je me suis dit que c'était l'occasion d'essayer.
Erreur. Grave erreur.

Je vous ai déjà expliqué que je ne blogais plus parce que mon homme est tout le temps à la maison et que je ne peux pas écrire en la présence d'un tiers (cette histoire de caca, tout ça tout ça...)
Et encore; mon homme je lui fait confiance, on est intimes lui et moi, on partage notre vie. Il lit ce que j'écris, je sais qu'il ne me juge pas, qu'il me comprend...
Alors , ilmaginez là, écrire en présence d'inconnus.

Le principe des ateliers d'écriture, c'est qu'au départ, on définit une contrainte. Ensuite, tout le monde à 3/4 d'heure pour ecrire une histoire en respectant cette contrainte. A la fin, tout le monde lit son histoire.

Il parait que ce soir là, c'était particulièrement difficile.
Il s'agissait de replacer dans son histoire un dicton (que je n'avais absolument jamais entendu de ma vie) et de la terminer par un pastiche de 4 vers qui terminent la fable de la Fontaine de laquelle est tiré ce dicton.
J'ai donc regardé tous les autres, noircir des pages et des pages et moi, je contemplais ma feuille blanche.
Au bout d'un moment, j'ai péniblement réussi à assembler quelques mots qui formaient une histoire vaguement cohérente dans laquelle se trouvait cette fameuse expression.
J'avais tellement honte du truc que j'ai voulu l'effacer. Le problème c'est que les autres m'avaient vu écrire, ils ne m'auraient pas laissée m'en tirer comme ça.

De toutes façons, je n'avais pas assez de gomme. J'ai pensé partir en courant, je suis allée jusqu'à envisager de MANGER MA FEUILLE!!!!
Et puis non. On dit souvent que le ridicule ne tue pas, vérifions donc.
J'ai regardé les minutes s'égrainer, mon inspiration s'enfuir et les autres écrire et écrire encore.
Et comme le veut la tradition:"honneur aux nouveaux, allez y, commencez donc par nous lire votre histoire".
J'ai donc lu ma demi page.
Et les autres on lu leurs 3 pages.
Bien sur, leurs histoires étaient toutes magnifiquement bien écrite.
Et la mienne était...une version assez personnelle de cette expression. Mon histoire m'a fait pensé aux vidéo d'Eric et Ramzy...



Et comme vous vous le demandez tous, cette expression était : "faire la mouche du coche"....
mes chers amis blogeurs, si le coeur vous en dit, je vous laisse relever le défi...

2 commentaires:

Bottle a dit…

Ma sympathie ira toujours vers celui qui me propose une demi page plutôt que celui qui en noircit trois......la concision est la plus grande qualité en écriture....trop de gens se regardent écrire comme d'autres s'écoutent parler.....

Maintenant question......Qu'est-ce qui s'use le plus vite....un jean...ou un ordinateur..?????....;-)

Le Chat a dit…

tu sais c'est pas la quantité de mots qui compte... combien de fois ai-je entendu en atelier d'écriture des textes trop longs et barbants alors que certains, courts, peuvent laisser un empreinte bien plus tenaces dans la mémoire....